Cabane Monte Leone 2848 m, 9 et 10 juillet 2018

Participants: Gilberte Gerber, Jocelyne Kohli, François Humbert et Maurice Zwahlen.

Après un départ échelonné, nous nous retrouvons les quatre dans la belle voiture de François, pour un voyage en direction du col du Simplon, en passant par de multiples chantiers, 
dont un tout spécial qui nous oblige à faire un détour – bouchon par une ancienne piste d'un terrain d'aviation militaire près de Turtmann. 
C'est devant l'hospice à 2008 m d'altitude que nous pique-niquons avant de nous mettre en route.

Il fait beau, assez chaud, mais il y a quelques nuages qui nous feront de l'ombre bienvenue lors de la montée.

La première heure de marche se passe bien, nous avançons régulièrement et nous parvenons aisément à l'altitude 2200. 

Mais lorsque la pente se redresse, nous sommes contraints de ralentir; dans les assez raides sentiers qui nous mènent 250 mètres plus haut, François commence à donner des signes de faiblesse, il est essoufflé et doit reprendre haleine lors de brefs mais fréquents arrêts. 

Cependant nous avançons régulièrement au milieu d'une flore particulièrement belle à cette saison et le plaisir d'être en montagne est entier. 

Un peu plus haut, dans le passage des dalles, c'est très lentement que nous progressons mais nous continuons d'avancer. 

Dans le Chaltwassertälli, un petit vallon herbeux, les choses se gâtent, et François a de plus en plus de peine à surmonter les quelques raidillons. Nous parvenons enfin à un assez grand névé qui cache le sentier; nous le surmontons en un temps record… de lenteur. 

Aux abords du petit lac encore partiellement gelé et recouvert de neige, dans un dernier faux plat, François n'en peut plus et nous sommes très inquiets pour son état de santé. Je lui prends son sac pour le dernier effort, et c'est grâce à l'aide de Jocelyne et de Gilberte qu'il parvient très difficilement à la cabane (2848 m) où il peut enfin se reposer quelque peu sur un banc. 

L'accueil par les gardiens de cette semaine, les frères Gasser, est très sympathique. Ils nous offrent une tasse de thé de bienvenue, et se préoccupent de notre ami qui récupère petit à petit. Il y a peu de monde dans le refuge, dix personnes avec nous. Le souper est bon le vin délicieux et c'est sans trop d'inquiétude que nous nous couchons vers 22 heures.

Lorsque nous nous réveillons mardi matin, il y a du brouillard. François va nettement mieux et il est partant pour la Mäderlicke et le retour par le Bodmertälli et le lieu-dit Bodm. 

Lors de la légère montée au col (2878 m), il se sent bien et en forme pour la longue descente qui nous attend. Le brouillard s'est dissipé mais il y a encore quelques nuages. Le cheminement est assez raide et nous sonnes tout contents de quitter parfois le sentier pour dévaler de beaux névés pas trop mous en plantant bien les talons … 

C'est surtout François et moi qui apprécions ces passages, Jocelyne et Gilberte préfèrent les sentiers et évitent la neige lorsque c'est possible. Nous passons à proximité de la Mäderhütte, une construction sans doute militaire, puis nous arrivons près de jolis petits lacs encore en partie recouverts de neige et de glace. Aux alentours du point 2307, nous nous arrêtons pour pique-niquer devant un paysage magnifique avec des rhododendrons particulièrement "spectaculaires". 

Après le casse-croute, nous ratons une bifurcation, mais nous corrigeons assez vite la direction pour retomber sur le bon sentier qui, par une descente bien raide dans les mélèzes nous conduira à Schallbett, sur la route du Simplon. Le "stop" ne marche pas. François et Jocelyne  nous laissent leurs sacs et remontent la route jusqu'à l'hospice qu'ils atteindront en une demi-heure, en marchant en grande partie dans les galeries de la grande route parcourue par de nombreux camions.  

Le retour est sans histoire, nous décidons de passer par le Lötschberg et nous prenons un dernier verre après le tunnel.

 

Maurice Zwahlen