Par un samedi neigeux, 6 acolytes se sont rendus au col des Baulmes afin d’aller tâter le caillou d’une manière un peu différente, en grosses, crampons et piolets-traction.
Si l’aventure première aurait dû nous mener dans les pré-alpes fribourgeoises à la recherche de motte pour escalade de pentes herbeuses gelées, le trop-plein de neige mêlé au redoux aura eu raison de nos plans initiaux et confronté notre chef de course à sa dure réalité, sa sortie est maudite, qui année après année se termine en dry tooling.
L’approche était belle dans la neige, un poil au-dessus du brouillard de la pleine. Saluons au passage la nouvelle Nissan de Christophe G qui n’a pas démérité et a réussi à nous emmener sans difficulté malgré le poids des grimpeurs·euses tout en haut du col des Baulmes malgré une route enneigée et ce sans chaînes !
En arrivant nous croisons deux Vaudois connus du groupe et encore une section du CAS de Nyon, l’ambiance est joyeuse, sportive et mouillée !
La fonte des neiges ruisselle sur la falaise, il nous pleut dessus et nous pataugeons dans une arène de boue au pied des voies. Mais un grand soleil nous réchauffe et nous flottons au-dessus de la brume ! Nous grimperons presque tous·tes en t-shirt incroyable pour un 29 novembre !
Colin s’attelle à nous poser des cordes en moulinettes, Christophe G assuré par Valentin part en tête à l’intérieur d’une superbe grotte, dont il finira par redescendre après avoir posé un mousqueton pour les seconds. Colin et Julien commencent une voie plutôt déversante (ce n’est pas de la motte ce caillou !) et Christophe H et moi nous lançons dans une voie peut-être avec un sérieux dévers un peu osée pour un échauffement (ou une première en dry pour moi !). Avec un peu de temps tous les seconds réussissent à atteindre le relais et tout le monde est très content ! On change un peu de voies, ma cordée s’aventure dans la voie ouverte par Christophe, sans le dévers, ça devient un peu plus simple !
Nous réussissons à trouver un petit endroit ou sec pour manger un pique-nique bien mérité, boire un peu de thé et la grimpe reprend gentiment.
En fin de journée Colin ouvre la voie du dur, D6 d’après lui, Christophe H réussi vaillamment le défi, pendant que j’essaye l’autre voie déversante (mais moins franche) de Colin et Julien.
Nous redescendons gentiment en milieu d’après-midi, non sans quelques démonstrations de forces, où tour à tour les membres de la journée sont allés terminer leur renforcement musculaire en s’essayant aux tractions sur piolets, Valentin et Colin nous ont beaucoup impressionnés et Colin a dit que ça prouvait qu’on pouvait encore continuer, mais personne n’a osé y retourner !
Nous sommes gentiment redescendus avec nos crampons histoire de nettoyer le côté bien crotté par toute cette boue dans la neige. On a même réussi à ne pas tacher nos vêtements et Christophe G qui nous conduisait, n’a même pas eu à nous mettre dans les sacs-poubelles qu’il avait prévu à cet effet pour le trajet de retour. L’équipe s’est scindée à l’endroit où elle s’était retrouvée à Boudry le matin, Julien est reparti en voiture, j’ai pour ma part enfourché ma bicyclette jusqu’à Neuchâtel et le reste de l’équipe est parti boire un godet bien mérité au val de ruz.
C’était une super journée, et une super initiation pour ma part, un grand merci à Colin pour l’organisation !
Participant·e·s : Anaïs, Christophe H, Christophe G, Julien et Valentin et Colin (chef de course et organisateur)
