Au programme des OJ, il était initialement prévu de nuiter à Plagne et de passer le weekend dans des longues voies du coin. Arnaud Zuber et Corentin Lesquereux s’inscrivent, mais le malheureux Corentin se blesse quelques jours avant la sortie. Il ne reste plus qu’Arnaud, Colin Pelletier (l’organisateur) et Lorena Bulgheroni.
En petit comité, nous décidons de nous déplacer jusqu’à Solalex où nous déposons la voiture. Après une heure de marche sous un soleil déjà bien présent, nous arrivons au pied du Miroir d’Argentine. Nous grimpons jusqu’au départ de la voie directe ouverte en 1963 et attaquons la montée, Colin en tête et les deux autres en flèche derrière. La première moitié de la voie est à l’ombre et, malgré les températures élevées dans la vallée, il fait un froid de canard sur cette face Nord ! La grimpe est par contre très variée, tantôt des petits passages dalleux, tantôt des boîtes aux lettres où il faut utiliser son imagination pour ne pas s’y encastrer définitivement. Nous arrivons sur une vire confortable où nous profitons de la vue pour grignoter notre pique-nique. La deuxième moitié de la voie est une énorme dalle, du beau calcaire tout en fissures. Le soleil nous a désormais rattrapé et nous grimpons, dégoulinants de sueur en tentant en vain de rattraper l’ombre qui s’échappe au-dessus de nos têtes. En haut de la voie, nous entamons l’arête qui nous mène au sommet, puis descendons par le sentier pédestre jusqu’à la cabane du Barraud du CAS où nous rencontrons un gentil marcheur et sa fille qui y réside pour le weekend. A la vue de nous têtes rougies, il nous offre un coca et bavarde un moment avec nous. Arrivés à Solalex, nous nous trempons dans la rivière et grignotons un apéro bien mérité, soupons puis nous préparons pour une douce nuit à la belle étoile. Le lendemain, nous redescendons sur Aigle pour faire quelques couennes mais la chaleur étouffante nous chasse rapidement vers notre bien-aimée La Chaux-de-Fonds, qui comme espéré, nous offre quelques degrés de fraîcheur.
Lorena Bulgheroni
